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Côte d'Armor Des agriculteurs jeûnent pour dénoncer une application injuste de la Pac

Des agriculteurs des Côtes-d'Armor pionniers dans la réduction de pesticides ont commencé un jeûne vendredi pour dénoncer une application injuste selon eux de la nouvelle Politique agricole commune (Pac) en France.

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Cinq paysans, soutenus par la Confédération paysanne, le Réseau agriculture durable (Cedapa) et le Groupement des agriculteurs biologistes (GAB), ont annoncé avoir commencé vendredi matin un jeûne de 48 heures, qui sera renouvelable chaque semaine. "On représente 4.000 exploitations en Bretagne, lésées parce qu'elles ont choisi de développer l'herbe pour améliorer la qualité de l'environnement depuis 1997 dans le cadre de contrats agri-environnements avec l'Etat", a déclaré à l'AFP Laurence Le Métayer-Morice, agricultrice à Pommerit-le-Vicomte (Côtes d'Armor) et adhérente du Cedapa. Selon elle, ces exploitations ont été les premières à diminuer les cultures de céréales, notamment le maïs d'élevage, particulièrement consommateurs d'azotes et pesticides polluants dans le cadre de contrats de cinq ans prévoyant une contrepartie financière.

"Le problème est que la nouvelle PAC, qui subventionne les grandes cultures, attribue des aides calculées sur la base des productions des années 2000, 2001 et 2002. Tous ceux qui avaient déjà diminué leur production sur ces périodes là ont vu leurs primes diminuer car ils faisaient moins de maïs" alors que les contrats avec l'Etat sont souvent arrivés à échéance, explique Mme Le Métayer-Morice. Selon elle, l'Europe a prévu une correction en faveur des agriculteurs engagés pour l'environnement dans l'article 40 de la PAC, "mais le gouvernement ignore l'application de ce texte". Une réunion avec la direction départementale de l'agriculture des Côtes-d'Armor était prévue dans l'après-midi.

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